Après l’enlèvement de trois coopérants. Témoignage

Par Olivier Quarante

Colette Blais est une militante française très active auprès de la population sahraouie qui vit depuis 37 ans dans les camps de réfugiés du sud-ouest de l’Algérie. Pour Nouvellesdusahara.fr, elle revient sur le contexte de sécurité dans ces camps quatre mois après l’enlèvement de trois coopérants occidentaux sur place.

Nouvelles du Sahara : Tout d’abord, depuis combien de temps accomplissez-vous des missions humanitaires auprès des réfugiés sahraouis ? Quel est votre rôle sur place ?

Colette Blais : Ma première mission s’est déroulée en novembre 1999 mais j’ai découvert la cause sahraouie lors de mon premier séjour dans les campements de réfugiés en 1992.

A chaque séjour, je travaille à l’école de formation des personnels de santé mise en place par « Enfants Réfugiés du Monde » en 1992.

J’essaie modestement d’apporter mon soutien à l’équipe de professeurs sahraouis que nous avons formés petit à petit à la pédagogie. Je m’occupe aussi des évaluations théoriques et pratiques des élèves-infirmières et sages-femmes, du suivi budgétaire et de toute la logistique.

L’école vit grâce aux financements du Haut Commissariat aux Réfugiés, du Conseil Général de Loire-Atlantique et de la Région des Pays de Loire.

Nouvelles du Sahara : Le départ pour votre dernier séjour en date est intervenu quelques jours seulement après l’enlèvement des trois coopérants espagnols et italien dans le camp de base de Rabouni où sont hébergés tous les humanitaires. Vous avez décidé de partir quand même alors que c’était la confusion sur cet enlèvement. Pourquoi ? Dans quel esprit êtes-vous partie ?

CB : Je suis partie pour assurer de notre soutien les autorités sahraouies et aussi leur dire que je leur faisais confiance, que je ne cédais pas à la panique et que, malgré tout, il fallait que les projets humanitaires continuent. Je suis partie comme d’habitude très sereine. D’ailleurs, mon mari et mes enfants ne m’ont pas empêché de partir, sachant que je prenais cette décision en toute connaissance de cause.

Lire la suite sur NouvellesduSaharaOccidental.fr, 23/2/2012

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