Mohamed Abdelaziz : «La communauté internationale doit agir»

Le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a estimé hier que la communauté internationale «ne peut rester indifférente face aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental».
Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Mohamed Abdelaziz a averti la communauté internationale en affirmant que «l’indifférence de celle-ci à l’égard des violations des droits de l’homme au Sahara occidental porte atteinte à la crédibilité de l’ONU».
«Nous vous réaffirmons, une nouvelle fois, que la communauté internationale ne peut rester indifférente face aux violations des droits de l’homme perpétrées par le gouvernement marocain contre des citoyens sahraouis sans défense», a écrit le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz dans son message au SG de l’ONU.
Selon la même lettre, ces violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental «sont dues à l’occupation militaire marocaine illégale du Sahara occidental qui remonte au 31 octobre 1975 et à l’absence d’un mécanisme efficace de l’ONU, en tant que responsable direct d’un territoire en attente de décolonisation, qui permettrait à sa mission (Minurso) de protéger et surveiller les droits de l’homme», a-t-il indiqué. 
M. Abdelaziz n’a pas omis d’aborder le cas des détenus sahraouis, notamment ceux des événements de Gdaïm Izik, appelés depuis «groupe de Gdaïm Izik» dont le procès renvoyé le mois passé est toujours prévu devant la cour martiale de Rabat. «Le seul tort des détenus sahraouis (dans les geôles marocaines) est la revendication pacifique de l’application de la charte et des résolutions de l’ONU, notamment le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples à travers le monde», a-t-il écrit.
C’est dans le même contexte que le secrétaire général de la Rasd interpelle Ban Ki-moon au sujet des six étudiants sahraouis emprisonnés et qui ont entamé une grève de la faim. Il l’a appelé intervenir «rapidement» auprès de l’Etat marocain pour «la libération des étudiants sahraouis arrêtés suite aux manifestations dénonçant l’assassinat de leur compagnon Hibad Hamadi, le 22 avril 2011».
Il a évoqué la détérioration de l’état de santé de ces étudiants qui, a-t-il dit, «peut avoir des conséquences néfastes, étant privés du droit de soins médicaux, comme stipulé dans les chartes internationales pour les grévistes de la faim».
«La situation de ces étudiants est devenue aujourd’hui plus grave pour leur état de santé, ce qui vous appelle à intervenir d’urgence auprès du Maroc en vue de les libérer sans plus tarder en compagnie du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed El-Hafed Laaza condamné à 15 ans de prison ferme et plus de quatre-vingts autres prisonniers politiques, et mettre fin aux mauvais traitements à l’encontre de ces prisonniers d’opinion», a enchaîné M. Abdelaziz. Y. M.

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