Pour Christophe Barbier, la condamnation de Nicolas Sarkozy « vaut élimination pour une candidature en 2022 »

Nicolas Sarkozy est devenu lundi le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme. Trois ans de prison dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes ». Pour Christophe Barbier, cette condamnation « vaut élimination pour la candidature de 2022 ».

Voici l’intégralité de son commentaire :

Le scénario du retour a été grandement gonflé par les partisans de Sarkozy et par Sarkozy lui-même.

D’abord pour exister sur son camp, c’est normal, mais aussi peut-être pour mettre la pression sur les juges. « Attention, vous allez frapper, peut-être, le futur président de la République, pas l’ancien président de la République ».

Moi, j’ai tendance à penser que depuis la primaire perdue de 2007, c’est-à-dire, une fin de non-recevoir exprimée par le peuple à l’encontre de Nicolas Sarkozy dès le premier tour, la carrière politique, l’avenir politique de Nicolas Sarkozy était considérablement embrumée. Ce n’est que l’absence d’un candidat évident et dominant qui permettait à Sarkozy s’entretenir ce feuilleton de retour sachant que même si aujourd’hui le jugement lui avait été favorable, il y a dans quelques semaines l’ouverture d’un autre procès, le procès Bygmalion, avec une cascade de procédures et puis il y a toujours cette enquête sur les financements libyens de la campagne de 2007 qui pourraient être ténébreux n’en est pas moins un nuage au-dessus de sa tête. Mais, aujourd’hui, cette condamnation, même avec un appel, et on sait qu’un appel prendra du temps pour un deuxième procès, cette condamnation-là vaut quand même élimination de la candidature pour 2022. Il faudrait un état de chaos assez important dans le pays pour que les gens se disent « malgré les condamnations, malgré le casier judiciaire qui commence à être noirci, nous souhaitons reconduire Nicolas Sarkozy ».

Source : BFMTV

Etiquettes : Nicolas Sarkozy, élections présidentielles, procès Bygmalion, financement campagne 2007, trafic d’influences,