« Nous ne tolérerons aucune atteinte à la relation stratégique entre l’Algérie et la Tunisie »

ALGER – Le président du mouvement tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi a affirmé, mardi, qu’il ne tolèrera aucune atteinte à la relation stratégique liant les deux pays frères, la Tunisie et l’Algérie.

« Nous ne tolérerons, dans l’intérêt de la Tunisie, aucune atteinte à la relation stratégique qui nous lie à nos frères algériens », a déclaré M. Ghannouchi lors d’une entrevue accordée à Radio Algérie internationale (RAI).

La réaction de Ghannouchi intervient dans le contexte des déclarations de l’ex-président tunisien, Moncef Marzouki, dans lesquelles il accuse l’Algérie de « s’être ingérée dans les affaires tunisiennes durant les événements dits du printemps arabe ». « Notre relation avec l’Algérie est à l’avant garde des relations internationales et régionales, étant une relation stratégique, et nous sommes reconnaissants à nos frères algériens, Etat et peuple, pour avoir été aux côtés des Tunisiens dans les moments difficiles », a-t-il soutenu.

« La Tunisie s’est engagée dans une période de transition démocratique, durant la décennie de l’étape post-Révolution, une étape semée d’embuches et de difficultés. Le soutien assuré par l’Algérie à la Tunisie lors de notre transition démocratique s’est caractérisé par des dons et des crédits et même par les millions d’Algériens qui ont insufflé une dynamique à la vie touristique et économique de notre pays au moment où les pays européens nous ont abandonné en période de troubles ».

A la veille de la commémoration des événements de Sakiet Sidi Youssef, « nous réaffirmons notre engagement à hisser ces relations à de hauts niveaux et à réaliser l’intégration des économies de nos deux pays et de leurs politiques intérieure et extérieure », a poursuivi l’invité de la RAI.

Evoquant ce qu’il appelle de « lutte pour le pouvoir entre les présidences de la République et le Parlement en Tunisie », M. Ghannouchi a affirmé qu’il « n’y a aucune lutte pour la présidence en Tunisie, en l’existence d’une nouvelle Constitution que nous concrétisons sur le terrain (…), incluant des points nécessitant leur modification et d’autres auxquels nous sommes attachés ».

Sur la crise politique en Tunisie sur fond de remaniement partiel du Gouvernement, le président du Mouvement Ennahdha a reconnu que « dans tous les pays, des difficultés peuvent survenir dans l’application d’une nouvelle Constitution. Toutefois, le règlement de tels problèmes se fait par la voie légale pour parvenir à un consensus par le dialogue entre les autorités concernées dont le rôle consiste à aboutir à une entente et non à l’impasse ».

« Nous avons besoin de consensus pour régler tous les différends et problèmes existants, et ce à travers une Cour constitutionnelle qui sera le seul arbitre », a-t-il dit.

APS, 2 fév 2021

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