L’Algérie s’insurge contre le harcèlement franco-marocain

Ensemble contre l’ingérence

La résolution de la honte, votée par 35 eurodéputés (sur les 135 que comptent le parlement européen) a connu le triste sort réservé aux faussaires de l’histoire qui se recrutent dans un conglomérat de nostalgiques du passé colonial, à jamais révolu, et des extrémistes prêchant la haine et la discrimination raciale, significative de la tumeur qui enfle dans l’Europe en crise.

Cette précision de taille, évoquée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, renseigne sur la mystification d’une minorité parlementaire européenne, relayée en Algérie par l’autre minorité politique en crise de représentativité et qui n’existe que par le truchement des médias de la complaisance. L’exemple frappant nous vient du trublion Robert Menard, héritant d’un père membre de la secte criminelle de l’OAS, élu maire de Béziers sur les listes du Front national (actuellement Rassemblement national, après son passage aux mains de la fille indigne) et cofondateur de Reporters sans frontières aux ramifications douteuses.

«Ces agressions verbales empruntent plusieurs voix : le Parlement européen, les ONG et les rares relais médiatiques et politiques ainsi que les réseaux sociaux et leurs «influenceurs» parisiens», a indiqué le ministre de la Communication, porte- parole du gouvernement, Ammar Belhimer, pointant le doigt les commanditaires de la nébuleuse RSF, bénéficiant du soutien, sous une forme ou une autre, d’une multitude d’agences et d’institutions françaises et, last but not least, de la NED, investie de la mission de destruction sous l’alibi de la démocratisation du Moyen-Orient et du Maghreb.

La chaîne de la conjuration révèle incontestablement la complicité de certaines associations nationales dites autonomes, le silence coupable du Pacte de l’alternative démocratique, voire le soutien d’un de ses membres à la résolution du Parlement européen, unanimement dénoncée par la classe politique, toutes tendances confondues, les organisations et les syndicats.

Le front interne se renforce pour mettre en échec une attaque en règle contre l’Etat national, ses institutions et le peuple voué à la tribalisation. L’Algérie souveraine saura, comme elle l’a toujours fait dans les dures épreuves, relever le défi de l’ingérence destinée à imposer une transition chaotique aux antipodes du respect de la volonté populaire qui a déjà prévalu dans le choix du président de la République et la nouvelle Constitution.

Sur les réseaux sociaux, la Toile patriotique, «de haute facture professionnelle», organise une riposte adéquate au «cyberharcèlement» émanant des usines à trolls étrangères, notamment israéliennes et marocaines, avec un soutien technologique français, a souligné le porte-parole du gouvernement.

L’Afrique solidaire, dénonçant «un comportement paternaliste criant et rarement égalé», conforte le poids de la nouvelle Algérie en refondation démocratique. L’Assemblée consultative de l’Union africaine a ainsi invité le Parlement européen à «reconsidérer son attitude à l’égard des pays africains» et à «reconnaître que les pays africains sont résolument engagés dans une optique de développement multidimensionnel». La messe est dite pour les retardataires de l’Histoire.

Horizons, 2 déc 2020

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