Macron a perdu le Sud

par Omar Chaalal


Si on vous interroge sur la réalité de notre malheur et de quoi et comment notre malheur est-il fait , répondez par un schéma. Dessinez tout simplement le triangle MBH. Le M de ce triangle vient de Macron. Le B de Bouchouareb et le H de Haddad.

Qui est donc Macron ? Macron est un produit de Michel Rocard. Ce produit fut transformé par Nicolas Sarkozy. Dans les colonnes du Parisien, un ex-camarade de classe d’Emmanuel Macron, a évoqué le look de lycéen de Macron. La description date de l’époque où l’adolescent a tapé dans l’œil de sa professeure de Français Brigitte Trogneux. Il ne ressemblait à rien. Pas vraiment soigneux et avec une sacrée tignasse sur la tête. Il avait 16 ans…. mais en faisait 13. Ce qui ne l’a pas empêché de séduire Brigitte Trogneux, enseignante trentenaire responsable de l’atelier théâtre en classe de Première, «totalement subjuguée par ses talents d’écriture». A cette époque Macron avait 16 ans, Brigitte 36 ans. On dit que Macron déteste les maths et les chiffres mais il sait danser le tango.

Qui est Bouchouareb ? Le nom Bouchouareb se traduit par « le père des lèvres » en arabe. Il est né le 30 juin 1952 à Aïn-Mlila (Wilaya d’Oum-El-Bouaghi). Bouchouareb est un fils de Caïd. Des bouches au téléphone arabe d’Aïn-Mlila nous informent que son père était assassiné par les combattants de l’Armée de Libération Nationale. Ce même téléphone nous informe qu’avant de décrocher son diplôme de chirurgien-dentiste, il était marié à une française avec laquelle il a eu ses premiers enfants. Bouchouareb, un hommed’affaires, qui transforme la pomme de terre en purée et chips est un produit du système RND. Son amitié avec Sidi Saïd et la transformation de la pomme de terre lui ont permis de devenir politicien de boite. Le trucage du RND a permis à Bouchouareb de briguer de nombreux mandats de député et devenir ministre de l’industrie en 1996. Ce poste lui permis d’acquérir une expertise exceptionnelle dans la corruption et le banditisme industriel. Le banditisme industriel se résumepar la liquidation des usines au dinar symbolique à ses amis et aux les copines de ses maitres.

Qui est Haddad ? Haddad est né le 27 Janvier 1965 à Azzefoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. En 1983, Haddad suit une formation de TS (technicien supérieur) en génie civil. À la sortie de ses études en août 1988, il lance la société de BTP ETRHB avec un capital social d’un million de dinars, soit 10 000 euros. Un extrait de Jeune Afrique résume bien l’être et l’avoir de cette personne énigme « Nommé Premier ministre le 24 mai 2017, Abdelmadjid Tebboune se lance dans une guerre éclair contre « l’argent sale » quia envahi la sphère politique. Le 15 Juillet de la même année, une cérémonie de remise de diplômes se tient à l’École supérieure de la sécurité sociale. Tout le gratin algérois s’y presse. Le Premier ministre est attendu. Ali Haddad est arrivé en avance. Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de l’UGTA, letrès proche du pouvoir de Saïd Bouteflika était au premier rang.

Très vite, un malaise s’installe derrière les sourires de façade. Le bruit court qu’Abdelmadjid Tebboune exige le départ d’Ali Haddad de la cérémonie. Mais nul n’ose en aviser le PDG du groupe ETRHB. C’est Abdelmadjid Sidi Saïd qui s’en charge. « Si tu pars, je pars avec toi », ajoute le syndicaliste. Si Abdelmadjid Sidi Saïd tient toujours à ses paroles, il doit rejoindre la prison de Bechar pour tenir compagnie à son ami fidèle.

Dans ce monde instable et injuste, les élèves de Machiavel montrent leurs dents et hurlent tout haut quand leurs intérêts ne sont plus garantis et tirent rapidement la fermeture éclair de leur bouche quand ils sont bien servis par le système qui les a créés. En temps de pandémique, les systèmes politiques sont à nus et leurs malheurs font surface.

La Covid-19 cause la panique et la peur et les machiavéliens sèment le désordrepolitique partout. En cette période de crise, le stress touche toutes les couches la population du monde. Personne n’est à l’abri de ce danger mortel.

Dans cette atmosphère de confusion, les politiciens parlent à longueur de journée et répètent des choses pas trop logiques. Si les médecins voient l’événement comme le résultat d’un affaiblissement progressif des systèmes de santé dans le monde, il n’en demeure pas moins marquant par son atrocité, puisque les laboratoires des multinationales, directement contrôlés par la corruption, sont envahis par les fausses nouvelles.

Au début de la pandémie, le président américain Donald Trump a dit que le virus disparaîtrait tout seul. Cette phrase, mal réfléchie, a causé sa défaite fatale.Par contre, Joe Biden, président désigné des États-Unis déclare : Quelqu’un comprend-il pourquoi un gouverneur peut faire [du port du masque] une déclaration politique? C’est une question de patriotisme. Il s’agit de sauver des vies. Il ajoute, ne pas porter de masque n’est pas un signe de masculinité. Masculinité ! Peut-être Joe Biden fait allusion au texte de la loi adoptée en 2010 en France sous la gouvernance de Sarkozy.

Cette loi stipule que nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. Un article du Washington Post se moque de la France qui rend les masques obligatoires mais interdit la burqa. Entre la burqa et le masque sanitaire obligatoire Macron cogite. Monsieur Macron a perdu le Sud. Il n’est plus En Marche. Il est En panne. Il oublie les problèmes de la France et s’intéresse à réformer l’Islam à sa façon.

En contraste, malgré son âge et l’impact de la pandémie sur la politique, Valéry Giscard d’Estaing pense que si Emmanuel Macron se revendique un peu du gaullisme, il ne l’est pas notamment car il ne laisse pas la possibilité à Édouard Philippe d’assumer ses responsabilités.

En plus clair, Giscard d’Estaing dévoile la dictature cachée du jeune président qui n’est plus En marche. Cette intervention de l’ex-président Valéry Giscard d’Estaing est venue après la visite Emmanuel Macron à Londres où il rendait hommage au général de Gaulle.

Tous les Français savent que Macron reprend souvent les idées de Charles De Gaulle pour étaler sa démagogie. Une démagogie pour mobiliser les Français contre le coronavirus et les appeler à une unité virtuelle. Son expérience de jeune lycéen jouant au théâtre devant Brigitte Trogneux ne lui permet guère de jouer le rôle de Général comme Charles De Gaulle.

La phrase de Macron «Il faut tout faire pour que cette transition réussisse» n’est pas du tout catholique. Macron a la mémoire très courte. Il a vite oublié son passage en Algérie avant d’être président. Le fondateur du mouvement En Marche, dès son arrivée à Alger, il rencontre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui prétend être son ami. Macron s’entretient avec le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Benaïssa et la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit.Monsieur Macron a su comment approcher la religion et l’éducation pour l’appliquer en France.

A cette époque, le chef du mouvement En marche a reçu un traitement digne d’un chef d’État par la Bande à Bonnot.Sellal, Bouchouareb et Haddad ont déroulé le tapis rouge au chef du mouvement En marche alors qu’il n’était pas encore président. Ses entretiens se terminent par de chaleureuses embrassades. Il a déjeuné avec Ali Haddad. Des rumeurs circulent concernant le financent de sa compagne électorale par Haddad et Bouchouareb. Aujourd’hui, son ami Haddad est en tôle. Son copain de cagnotte Bouchouareb est en fuite. Les politiciens de ce temps n’ont pas de parole et oublient très vite ! Macron change de parole et nous parle de période de transition comme si l’Algérie était une zone française. Je rappelle à Monsieur Macron les conseils de Jean De Boé : Ne jamais mentir, ne jamais trahir, ne jamais désespérer.

En conclusion : J’attire l’attention de nos chefs de partis qui chassent dans le brouillard de Macron que les parties de chasse au gros gibier sont si imprédictibles qu’il n’est pas rare que le chasseur finisse en proie. Je demande à mes compatriotes d’être vigilants etréciter avec attention le verset « Notre Seigneur n’est point tel à détruire injustement des cités dont les habitants sont des réformateurs. ».

Le Quotidien d’Oran, 26 nov 2020

 

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