Algérie : La Campagne référendaire prend des couleurs

Le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a déclaré, pour sa part, que le projet d’amendement de la Constitution «ouvre de nouvelles perspectives pour les compétences nationales, notamment les jeunes, qui aspirent au changement».

La campagne référendaire pour la révision de la Constitution a atteint sa vitesse de croisière et il arrive désormais que certaines wilayas aient reçu la visite de plusieurs partis et organisations de la société civile. Les animateurs de la campagne, entre chef de partis, responsables d’associations nationales ou encore des responsables dans les institutions de la République, en sont à expliquer dans les détails certains aspects des amendements constitutionnels. D’autres, à l’image du président de l’APN, appellent les représentants du peuple à s’impliquer directement dans la campagne référendaire pour sensibiliser les citoyens sur l’utilité historique d’un vote positif.

Ainsi, M.Chenine a exhorté les députés à s’investir «dans la campagne référendaire pour sensibiliser les électeurs sur ses objectifs, à savoir l’avènement d’une Algérie nouvelle garantissant les droits et les libertés individuelles et collectives». Le président de l’APN a mis en avant le fait que le projet qui sera soumis au vote des Algériens n’est autre qu’«une passerelle solide vers une nouvelle ère en rupture avec la corruption et la bureaucratie» dans le cadre d’une nouvelle gouvernance soumettant les deniers publics à un strict contrôle.

Animant un meeting à Mascara, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Baadji Abou El Fadl, a abordé le volet relatif au pouvoir exécutif, estimant que l’adoption du principe du gouvernement issu de la majorité aux élections «rectifie la situation politique précédente qui était anormale». Il a relevé que les amendements soumis au référendum populaire «consacre le principe de l’alternance au pouvoir à travers la limitation des mandats et ferme définitivement la porte au despotisme».

De son côté, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a déclaré, pour sa part, que le projet d’amendement de la Constitution «ouvre de nouvelles perspectives pour les compétences nationales, notamment les jeunes, qui aspirent au changement». Pour M.Ghouini, «le projet d’amendement de la Constitution intervient pour mettre un terme aux anciennes pratiques, notamment l’argent sale, pour laisser place à l’honnêteté et la crédibilité», a fait valoir M. Ghouini.

Pour ce qui le concerne, le Mouvement de l’Entente nationale (MEN) s’est exprimé par voie de communiqué. Son secrétaire général Ali Boukhezna, y interpelle les Algériens à «contribuer collectivement au succès du référendum sur l’amendement constitutionnel pour jeter les bases de la construction de l’Algérie nouvelle». Cette formation politique a assuré que son positionnement est mu par «son adhésion constante à l’œuvre d’édification nationale et sa conviction que l’étape actuelle exige la mobilisation de l’ensemble des forces politiques et des acteurs de la société qui aspirent à participer à la construction de l’Algérie nouvelle».

Du côté des organisations socioprofessionnelles, on retiendra la sortie du SG de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui. L’homme qui ne cache pas son enthousiasme pour les amendements a évoqué le Président Tebboune, comme «le garant de l’unité nationale et de l’avenir du pays et ouvre la voie à une participation effective du peuple à l’édification de l’Algérie nouvelle».

Du côté de la société civile, les participants à une conférence de sensibilisation dans le cadre de la campagne référendaire à Adrar, ont mis en évidence qu’au 1er novembre, les Algériens auront à voter pour «un document important», dont l’un des point forts est «le renforcement du rôle de la société civile, la promotion de l’action participative et le respect des droits et libertés.»

Une posture prise par la très connue association d’alphabétisation «Iqra», dont le président de la wilaya d’Adrar, Hamdaoui Hacène, a salué, lui, «la mise en place par les pouvoirs publics de différentes instances consultatives pour la consécration du rôle de la société civile et sa participation à la gestion des affaires publiques, à l’instar de l’Observatoire national de la société civile, en plus des articles prévus dans le projet de la Constitution accordant une protection réglementaire aux associations».

Nadera Belkacemi

Ouest Tribune, 15 oct 2020

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