Cette drôle de campagne européenne

Il y a 34 listes en France, ça donne le tournis. Ces derniers jours, les panneaux électoraux ont été installés le long des futurs bureaux de vote.

Bizarrement, les odieux propagandistes du mythe du « Grand Remplacement » ont eu le droit à leur liste, incarné par Renaud Camus.

Sans surprise, LREM refait son chantage au FN malgré ses prises de positions factuellement xénophobes à l’encontre des migrants.

Bizarrement, la droite tient sa place autour de Bellamy, le jeune bourgeois ultra-conservateur auquel même Estrosi a fini par se rallier.

Sans surprise, à gauche, chacun y va de ses petites piques contre ses plus proches voisins. A ce petit jeu là, les candidats insoumis sont plus économes ou avares en vacheries. Manon Aubry suit son chemin, merci à elle.

Bizarrement, l’UDI fait chambre à part (qui ça ?).

Sans surprise, les médias ont peu parlé d’Europe; LREM a peu parlé d’Europe et caché son programme. le RN a braillé contre l’Europe mais caché son effroyable et inefficace bilan.

Bizarrement, EELV fait des clins d’oeil à l’électorat macroniste (« écologie pragmatique », « rapprochement des régimes des fonctionnaires et du privé ») et les macronistes font des clins d’oeil appuyés aux sympathisants écolos en verdissant leur discours. Et Le PS moribonds veut chiper la place de EELV, mais ses alliés européens voudraient adhérer au même groupe que les macronistes (vous avez compris ?).

Sans surprise, la campagne insoumise a été calme, argumentée avec un programme plus détaillée et dévoilée plus tôt que les autres principaux partis. Mais parlez de programme en pleine campagne… qui donc s’en soucie ?

Source : Les coulisses de Juan, 16 mai 2019

Tags : France, élections européennes, Sarkozy, Macron, LREM, EELV, PS, UDI, FN, gauche, droite,