Les eurodéputés pro-Makhzen s’agitent à la veille du vote du Conseil de sécurité de l’ONU

Ingborg Grassle se voit récompensée pour ses
 allégations de détournement de l’aide de l’UE
aux réfugiés sahraouis. 
L’information publiée parAlgeriepatriotique concernant l’activisme pro-marocain et anti-sahraoui, et inévitablement anti-algérien, de l’eurodéputé français Gilles Pargneaux, du Parti socialiste, est confirmée par l’annonce de la visite qu’il fera le 10 avril à Laâyoune, au Sahara Occidental occupé par le Maroc, à la tête d’une délégation qui comprend également quatre autres députés européens : l’Allemande Ingeborg Grässle, le Français Robert Rochefort, le Roumain Emilian Pavel et le Portugais José Inácio Faria. 
Deux autres personnalités, faussement présentées par Rabat comme des eurodéputés, fait partie de ce groupe de visiteurs anti-sahraouis : la secrétaire nationale adjointe à la francophonie du Parti socialiste français, Rita Maalouf. Selon une source proche du dossier sahraoui, c’est, évidemment, l’approche du vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur le mandat de la Minurso, en avril, qui pousse les «amis du Maroc» à se mobiliser. 
Elle note que Gilles Pargneaux, qui est président du «groupe d’amitié Union européenne-Maroc», se fait notamment accompagner par l’Allemande Ingborg Grassle, présidente de la commission budgétaire, qui se voit ainsi récompensée pour le sale boulot fait en ce qui concerne les allégations de détournement de l’aide de l’UE aux réfugiés sahraouis ! Une rétribution cash et déshonorante qui trahit, fait-on remarquer, la partialité de cette présidente de la commission ! 
Les observateurs avertis de la question sahraouie notent que les seuls parlementaires européens autorisés à se rendre à Laâyoune et dans les autres villes occupées du Sahara Occidental sont ceux qui font partie du «groupe d’amitié» avec le Maroc. Ils présentent l’avantage pour le Makhzen d’être aveugles devant les réalités et sourds aux revendications du peuple sahraoui dont ils nient le droit à l’autodétermination et le droit au recouvrement de la souveraineté de leur pays, dernier à subir le joug colonial sur le continent. 
Gilles Pargneaux et son groupe encouragent, par le soutien qu’ils accordent au Makhzen, le pillage des ressources naturelles et des richesses du sous-sol au Sahara Occidental, notamment les ressources halieutiques et le phosphate, mais aussi les produits agricoles, en violation des droits reconnus par l’ONU aux peuples des territoires non autonomes, comme le Sahara Occidental, «à user et à disposer des ressources naturelles que recèlent leurs territoires pour assurer leur développement et leur bien-être». 
Gilles Pargneaux et son groupe savent que le Front Polisario, qui est considéré par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui, a dénoncé ce pillage, mais ils persistent dans leur déni du droit international. Leur activisme pro-marocain et anti-sahraoui est heureusement isolé tant au niveau de l’opinion publique internationale qu’à celui des grandes instances internationales. Le flop retentissant du Forum Crans Montana tenu à Dakhla, ville sahraouie occupée, en est la plus récente preuve. En dehors de Gilles Pargneaux et son groupe, peu de personnalités continuent obstinément à nier les droits du peuple sahraoui. La visite de ce groupe à Laâyoune le 10 avril ne changera rien à la nature coloniale de la question du Sahara Occidental ni à son issue conforme aux droits du peuple sahraoui à l’indépendance.
Houari Achouri
Ndlr : L’ex-eurodéputé écologiste français Karim Zéribi dément toute adhésion ou participation à l’action initiée par Gilles Pargneaux.

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