Ban Ki-moon, dos au mur dans la question du Sahara Occidental

Navi Pillay, Anders Kompass, Ndiaye et Sultan Khan
Nous sommes déjà au mois d’avril. « L’échéance d’avril », selon les mots utilisés dans les documents officiels de la diplomatie marocaine. Omar Hilale doit se débrouiller pour avoir une copie du brouillon du rapport sur le Sahara Occidental que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon présentera au Conseil de Sécurité à la fin du mois avant de le soumettre à la censure de l’ambassadeur français à l’ONU pour d’éventuels amendements.
Le Maroc doit se faire des soucis sur le contenu dudit rapport. Ban Ki-moon risque de dénoncer les pratiques de corruption marocains dans les institutions onusiennes de Genéve. Des pratiques dévoilées dans des documents secrets publiés par le hacker Chris Coleman.
Le chef de cabinet d’Antonio Guterres, présidente du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le pakistanais Sultan Khan transmettait des informations sensibles à l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. L’efficacité de celui-ci en matière d’achat des faveurs des fonctionnaires onusiens lui ont valu une promotion : Il a été nommé ambassadeur de son pays auprès de l’ONU, à New York.
Le suédois Anders Compass, Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH) est un autre des agents recruté par Hilale pour rendre service au Maroc. Il a veillé à ce que les rapports du HCDH sur le Sahara Occidental évitent de revendiquer un monitoring de la situation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. Pire encore, grâce à lui, ces rapports n’ont pas manqué de faire des louanges à des faux progrès réalisés par le Maroc dans ce domaine.
Le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités du HCDH faisait aussi partie de l’équipe de traîtres à la solde d’Omar Hilale.
Interrogé par le site Inner City Press, Ruppert Colville, porte-parole du HCDH a répondu par mail que « L’enquête est menée, à notre demande, par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) à New York, qui est un bureau indépendant opérationnel qui aide le Secrétaire général à s’acquitter de ses responsabilités en matière de contrôle interne. Alors que l’enquête est en cours, il n’y a rien que je peux dire sur la question ».
C’était le 12 décembre 2014. Quatre mois après, on ne sait rien encore sur les résultats de cette enquête et si les responsables de la fraude ont été sanctionnés. Ban Ki-moon en parlera-t-il dans son prochain rapport ?

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