Suite à la mort de trois détenus marocains : la France rapatrie ses prisonniers incarcérés au Maroc

Une cellule de la « Prison Noire » d’El Aaiun
Le décès de trois détenus marocains, suite à une grève de la faim et en raison de maltraitances et de l’absence d’assistance médicale, a poussé les autorités françaises à réclamer le rapatriement de plusieurs prisonniers français incarcérés au Maroc. 
Ainsi, on apprend qu’une dizaine de prisonniers de droit commun vont être transférés en France, sur injonction de Paris. A l’instar des détenus politiques marocains, arrêtés pour divers délits fictifs à cause de leur opposition au Makhzen ou à leurs activités en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, des prisonniers de nationalité française ont, eux aussi, entamé une grève de la faim pour réclamer leur transfert en France. 
Ces prisonniers se plaignent des conditions de détention inhumaines et craignent pour leur sécurité et leur vie. Ils se plaignent aussi de la privation de leur droit à la visite de leurs familles, les autorités judiciaires marocaines interdisant à ces dernières de s’enquérir de visu de l’état de santé de leurs proches. La France avait vivement réagi à ces dépassements commis par Rabat contre ses ressortissants et exigé du gouvernement marocain qu’il lui fournisse des informations détaillées sur leur situation carcérale et sur les revendications exactes des prisonniers qui ont dû recourir à la solution extrême de la grève de la faim pour faire enfin entendre leur voix. 
Faute de réaction des responsables politiques marocains, les prisonniers français ont de nouveau observé une grève de la faim pour faire pression sur leur gouvernement à qui ils reprochaient de les avoir abandonnés. Paris a donc été forcé de réagir, cette fois-ci, pour les sortir de leur isolement. Bien que les relations entre le Maroc et la France ne semblent pas au beau fixe et que les «incidents» et les «dérapages» se sont multipliés ces derniers mois, cela n’a pas empêché de hauts responsables politiques français de se rendre dans ce pays considéré comme un protectorat français, pour y passer des «vacances royales», se souciant peu des graves atteintes aux droits de l’Homme dans ce pays dirigé par une dictature monarchique aux fausses allures démocratiques.
Karim Bouali

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